BMW 1200 GS Adventure et Dedôme Bostok

Le BMW 1200 GS Adventure me faisait de l'oeil depuis longtemps, et puis je n'avais pas roulé en européenne depuis un moment.

Le pas est franchit, j'ai craqué pour un R1200 GS Adventure LC de 2014, attelé en 2017 à un panier Bostok de chez Dedôme.

Le Bostok et un panier Ural, indémodable, ou  démodé depuis toujours, c'est au choix, accouplé au gros trail mythique.

A mon goût, si l'ensemble est atypique, il n'en est pas moins réussi.

Après avoir hésité avec un modèle à air de 60 000 kms, puis un Autre Air mais modifié Choda, j'ai au final opté pour ce modèle de 2014 à refroidissement liquide, attelé à 25 000 kms et qui en compte 34 000 au moment de mon achat.

29 mars, une journée de train suivie d'une nuit d'hôtel.

30 mars 2018 je découvre l'objet de mes désirs.
Première prise de contact d'environ 11 heures de nationales et départementales pour le ramener de Beaune ou j'avais rendez-vous avec le vendeur.


Le propriétaire m'avait assuré avoir le carnet d'entretien, au final il ne l'a pas et se dérobe en prétendant avoir confondu avec le manuel du propriétaire ... heureusement il a toutes les factures d'entretien BMW qui me permettent de retracer l'historique de la machine.

Il m'avait assuré qu'elle ne faisait pas trop de bruit malgré le pot carbone, elle m'a cassé les oreilles sur les 800 kms du retour ...

2 ou 3 petites défauts esthétiques, mais rien qui ne peut ( et qui a déjà été ) se corriger facilement.

En selle !!

Je suis de suite sous le charme de la moto, de son bi-cylindre volontaire, de la position de conduite.

l’esthétique de l'ensemble me ravit, bref ça le fait !! pourtant je me suis fait un sang d'encre entre le moment ou j'ai validé mon choix et la prise de possession.

Est-ce un bon choix de partir sur une BMW ? ce sera la première, sera t'elle fiable ? le pilotage du Dedôme me conviendra t'il après 2 Producside ? ...

Autant dire que je suis arrivé à Beaune exténué  par des nuits sans sommeil successives, on vieillit quoi !

Au final, en un mois et demi j'ai parcouru environ 2000 kms, et si je n'en suis encore qu'à apprivoiser l'ensemble, je peux dire que mon choix est validé.

Esthétiquement, c'est un coup de cœur qui se confirme, conserver les magnifiques jantes à rayons tangentiels de la BMW est un vrai plus, le panier Ural me plait beaucoup, et après avoir démonté les feux additionnels que le précédent propriétaire avait ajouté, ainsi que les câblages correspondants et disgracieux, j'ai retrouvé la ligne épurée de l'ensemble tel que livré par M. Dedôme.

Du point de vue du pilotage, on est bien sur un Side grandes roues, avec les sensations qui lui sont propres, je me remémore le ressenti que j'avais eut lors de mon stage Iniside, notamment sur le Kawasaki grandes roues qui était disponible,  et tous les conseils dispensés lors de ce stage prennent tout leur sens.

Objectivement, un side grande roues est moins rapide et moins rigoureux qu'un side en 15 pouces avec des roues de voiture, mais il a d'autres avantages.

La conduite est beaucoup plus fine, et se doit d'être très précise.
Autant le Producside pouvait pardonner une approximation en le contraignant au guidon et en passant en force ( le tout dans une certaine limite ) autant le side grande roue a vite fait d'engager sa partition si on le néglige.

L'architecture souple et haute du trail donne un ressenti un peu flou auquel il faut s'habituer, et quand on hausse un peu le rythme, il faut accepter des trajectoires qui peuvent apparaître comme aléatoires pour le néophyte.
Perdre la roue avant pour la première fois dans un virage à gauche enthousiaste est une sensation qui ne s'oublie pas, et puis au final, cela se répète assez souvent, sans porter préjudice à la direction choisie, et l'on s'y fait vite.

Le Dedôme ne me semble pas plus périlleux que le producside,  il est juste différent.

Pour l'instant je ne roule sans aucun lest dans le panier, afin de connaître mes limites dans la configuration la moins favorable, j'y ajouterai peut être quelques kilos à l'avenir pour mieux assoir le panier qui est parfois rebondissant sur les mauvaises routes.

Au rayon des avantages, le rayon de braquage justement, c'est un side de voyage, il fait demi-tour sur lui même dans un mouchoir de poche, et permet de s'engager avec moins d’appréhension dans de petites routes inconnues qui pourraient imposer de rebrousser chemin.

Autre avantage, couplé à la 1200 GS Adventure, on atteint les 450 kms d'autonomie  sur un plein, c'est d'un grand confort de pouvoir enrouler sans garder l’œil rivé sur la jauge.

Le confort justement, est absolument royal, les grands débattements conservés de la moto font merveille, même si pour l'instant il me faut me réhabituer à la position typique du trail, avec le dos droit et les bras en avant.

Sur les petits chemins qui sentent la noisette, les suspensions et la garde au sol font merveille, on n'a pas peur de frotter et de rester tanqué posé sur une racine, de là à se lancer dans le trial ou l'enduro ... la marche est haute !

Avoir ré-installé un silencieux d'origine est vraiment une bénédiction, trouvé neuf pour 80 euros sur le bon coin, il me réconcilie avec les passants, je n'aime pas que les enfant grimacent sur mon passage en se bouchant les oreilles.

Allez, quelques photos pour illustrer mon (long) propos, un article suivra pour historiser l'entretien de la machine.